Les 5 essentiels du camping sauvage sous la pluie
Si tu as cliqué ici, c’est que le plein air t’intéresse et peut-être même le camping sauvage ? Perso, j’affectionne particulièrement les voyages de camping au nord, dans les régions ou la température peut être imprévisible. Dans ces voyages, mon activité de prédilection c’est la randonnée alors voici mes 5 essentiels du camping et aussi de la randonnée sous la pluie. Dans mon palmarès, j’ai campé beaucoup plus souvent sous la pluie que sur la terre sèche. Mais ce jeu en vaut la chandelle !
Ou si tu es ici par curiosité, il est à noter que je considère dans cet article que tu as déjà ton kit de base avec toi, tente, feu, protège sac à dos (le truc qui ressemble à un géant bonnet de douche). Ok on se comprend ! Il ne me reste plus qu’à te souhaiter bonne chance et sache qu’un jour tu reverras le soleil, peut–être pas dans ton voyage mais un jour certainement hihihi…
Le manteau de Gore-tex, c’est toujours ma dernière couche de vêtement extérieur. Ce qui me permet de ne jamais mouiller mes vêtements en dessous. Que je porte un polar et des combines ou simplement une camisole car il fait chaud, l’important c’est de ne jamais porter des vêtements mouillés sur sa peau. Comme tu le sais, en camping sauvage, il n’y aura pas 100 façons de te faire sécher (sous la pluie battante peut-être une seule façon si ton feu est assez puissant). Mouillé, le temps peut être très long. Crois-moi !
P.S Ça me donne une idée : je pourrais faire un article proposant mes incontournables vêtements à apporter dans un sac à dos de randonnée.
En plus d’être très facile à transporter, tu peux utiliser la même cartouche de combustible que tu utilises pour te chauffer de l’eau. Assure-toi d’en avoir assez pour ton périple ! Par humilité, je dois t’avouer que je ne suis pas à ma première gaffe avec ce petit fanal. Le grillage devient extrêmement chaud après une seule minute allumé… malheureusement j’ai brûlé quelques manteaux en entrant dans la tente… C’est presque devenu banal ! (rire)
Aujourd’hui il existe des outils très légers et faciles à utiliser pour partir une flamme, voici le modèle que nous avons : LIGHT MY FIRE - Pierre A Feu Firesteel Scout Bio. Aussi disponible chez Sail avec la description suivante : Fiable en altitude comme par grand froid, génère une étincelle de 2 980°C, longue durée de vie, multiusage, fonctionne même mouillé, sifflet de détresse dans le manche du grattoir.
Une fois ton feu bien entamé, il deviendra peut-être assez chaud pour se mettre à faire sécher des bûches et tes vêtements encore exposé à la pluie. Sécher sous la pluie c’est possible… souvenir Kananaskis 2019.
Lorsque c’est possible, il nous est arrivé d’installer la toile au-dessus de la tente sachant qu’il allait pleuvoir le lendemain. Cette opération permet de faire le démontage au sec surtout si tu connais le scénario des prochains jours et que tu ne pourras pas te sécher avant un long moment.
PAUSE ANECDOTE : Il nous arrive aussi de faire du camping sans nécessairement partir en sac à dos et ce même avec de la corde et une toile. Vous vous demandez pourquoi j’insiste tant sur la corde et la toile ? À cause de cette histoire : Jasper août 2015, j’étais allée rejoindre Vincent par avion deux semaine après son départ pour te travail. Nous avions décidé de prolonger son séjour et de prendre deux semaines de vacances en Alberta. Ne me demandez pas pourquoi mais il avait apporté une cuisinette empruntée à la place d’une tente. Évidemment par mégarde…
Premier soir au camping après s’être fait dire : Ici tu ne peux pas te laver ! (Ajoutez l’accent anglo SVP c’est tellement plus mignon) nous avons décidé de monter notre dite tente. Après quelques minutes à manipuler les poteaux, je me suis exclamé à Vincent : Ce n’est pas une tente, c’est une cuisinette ! (Nous avons pouffé de rire) Effectivement, c’était une cuisinette en moustiquaire, très très intime si vous voyez ce que je veux dire.
Sans oublier qu’une cuisinette ça n’a pas de plancher !!!! Au moins nous avions une bâche pour mettre dans le fond et déposer nos matelas de sol. Avec la pluie, on s’est retrouvé encerclé d’eau à intérieur de la cuisinette au matin venu. Nous avons donc placé des roches à l’intérieur de la cuisinette pour rejoindre le bas de la toile et de la bâche, ce qui marchait plutôt bien. Le lendemain nous quittions pour Banff mais j’ai comme eu un pressentiment que je devais apporter les roches dans la voiture.
Et puis tu sais quoi ? Il a plu jour et nuit pendant les 2 jours suivants, en plus : il n’y avait pas une maudite roche à ce camping. Tsé l’instinct de te lever un matin et de te dire : tu sais quoi chéri, on va traîner les roches !
Je dis géant parce que si tu as un manteau (chaud) tu le place aussi dedans. L’important c’est qu’au matin tu puisses remettre des vêtements secs. Si comme moi, ton oreiller est constitué en partie de ton manteau, la bonne nouvelle c’est qu’il sera parfaitement chaud au réveil. Naturellement ta nuque dégage une chaleur qui va le garder très agréable à enfiler au matin.
Avec les conseils précédents, tes vêtements ne devraient pas être mouillés lorsque tu les placeras dans le Ziploc. À noter que bobettes et bas sales ne seront pas placés dans le Ziploc. Si tu sens que tes vêtements de jour sont un peu humides, tu peux les faire sécher dans la tente avec le fanal en quelques minutes. Et pour ton manteau ou ton pantalon en Gore-tex : pas de soucis, ils sècheront en deux temps trois mouvements. J’ai aussi l’habitude de ne pas mettre mes vêtements en Gore-tex dans le Ziploc, ce n’est pas nécessaire. Simplement plié pour faire en sorte que le manteau soit dans le capuchon et déposé dans le vestibule de ta tente.
Au réveil je te conseille de prendre ta paire de bas propre et de la glisser au fond de ton sleeping avec tes vêtements. Ce sera toujours plus agréable à enfiler à la température de ton corps. Parce que oui, à mon avis le seul morceau de vêtement dont tu peux abuser, ce sont les bas. Des pieds au chaud ça change une vie en camping.
Pour conclure, afin de mieux vivre les frustrations que le mauvais temps peut apporter : voici une dernière mise en garde. Il est possible qu’après plusieurs heures de randonnée sous la pluie voire plusieurs jours, tu arrives enfin au sommet tant attendus mais que surprise le brouillard garde pour lui l’œuvre d’art naturelle que l’on t’avait promis… Dommage, tu devras te contenter des photos que tu as vu sur internet et qui t’on fait choisir cette randonnée. Une excellente excuse pour y revenir un jour et te remémorer cette aventure sous la pluie ! Parce qu’on n’est pas fait en chocolat…
Daph xx